Trajectoire d’Alain Bissonnette
Né en 1945, Alain Bissonnette a vécu sa petite enfance au collège Sacré-Cœur à Granby où ses parents étaient cuisiniers pour les frères. Le dessin le passionnait déjà au primaire. Il fit ses études secondaires comme pensionnaire au collège Saint-Romuald à Farnham et reçut son diplôme de dessinateur de l’Institut de Technologie de Sherbrooke.
En 71, c’est en travaillant à sa table à dessin à Hydro-Québec que ses personnages arrivent. À chaque jour, un nouveau dessin imaginaire surgit avec force, il en est ainsi pendant des années. Il quitte ce travail pour les Beaux-Arts qu’il fréquente durant une année. En 74 commencent l’aventure picturale et ses années de bohème, rue Laval près du Carré Saint-Louis à Montréal. Il présente plusieurs expositions solos dans les cafés à la mode de cette époque et à la Galerie Motivation V.
De 79 à 81, il devient matelot sur la Gaspésienne VII en Floride et aux Bahamas. Rencontres, aventures, navigation au pays de la couleur et plongée sous-marine stimulent son imaginaire.
De retour au Québec, en tant que compagnon de Marcel Dubuc à l’Atelier du Taret, il exécute de grandes murales de bois ajouré sculptées en bas-relief. Alain habite trois ans à Saint-Marc-sur-Richelieu et arrive à Saint Antoine en 1984. Il dessine à la plume et au pinceau des encres de Chine surréalistes et fantaisistes, il peint des paysages lyriques et expérimente le modelage.
De 86 à 88, il réalise plus de 600 dessins sur tissus signés A.Biss., (Tshirt). Ce travail transforme son dessin et engendre ce monde plus fantaisiste, naïf et plus près du quotidien. En 89 avec l’exposition solo à la Galerie Jeannine Blais, haut lieu de l’art naïf au Québec, débute ce nouvel épisode qui nous amène à sa production actuelle.
En 97 il aménage son atelier galerie au 12 Durocher à Saint-Antoine-sur-Richelieu où il vit avec sa petite famille et une belle ménagerie. Authentique, écologiste dans l’âme et dans ses gestes quotidiens, Alain vit au rythme de la nature et des caprices des saisons. Il traite son jardin comme il traite ses tableaux avec minutie, rigueur, constance, plaisir et amour. Une osmose est crée entre lui, son jardin et son œuvre. Sa générosité est récompensée par un jardin magnifique et des tableaux riches en couleurs et en vivacité.
Depuis 2003 Alain ouvre les portes de son atelier au public deux fins de semaine de trois jours par année, dans le cadre du Parcours des Arts du Richelieu, il y accueille les visiteurs qui sont ravis de pénétrer dans ce havre de création et de sentir le génie créateur de l’artiste dans les lieux qui l’inspirent.